Á PROPOS DE L'EXPO

¡REWIND! Regard photographique sur les scènes Hip-Hop & Dance Hall en France (1988-1998).

Exposition inédite du photographe Alain GARNIER qui propose  une véritable immersion dans les scènes Hip-Hop et Dancehall en France entre 1988 et 1998.  Au-delà d'une simple exposition, il s'agit d'un patrimoine qui nous permet de découvrir ces artistes émergeants à l'époque, devenus pour certains des acteurs incontournables du paysage musical français : IAM, Suprême NTM, Assassin, MC Solaar... L'occasion de célébrer de manière originale le quarantième anniversaire du Hip Hop en France.

Commissaire d'exposition : Maître Madj

COMMENT LA VOIR ?

Du 30 Mai 2024 au 21 décembre 2024

Horaires et jours d’ouverture
Du lundi au vendredi de 14h30 à 18h
Le premier samedi du mois sous réservation
Entrée libre
Visite commentée sur rendez-vous auprès de 
Malika Aboubeker : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
04 99 77 28 09
 

SPECIAL SCOLAIRE >> 
[à destination des collégiens et des lycéens]

Au programme : 
- Visite guidée de l’exposition avec la médiatrice 
- Dossier pédagogique de l’exposition fourni aux enseignants
Pour plus d'information, contacter Chloé Didier : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

L’Art est Public
475 avenue du Comté de Nice
34080 Montpellier

LE MOT DU COMMISSAIRE D'EXPOSITION

Né dans le Bronx délabré et apocalyptique des années 70 en tant que nouveau mode d'expression des jeunesses principalement afro-américaine et porto-ricaine, la culture Hip-Hop a su s'imposer comme un des courants artistiques et culturels prédominants de ces 50 dernières années. Depuis, elle s'est répandue sur la planète entière et, à ce jour, nous pouvons lui attribuer une bonne quarantaine d'années de présence en France.

Avec son identité construite autour de ses différentes disciplines (musique, danse, graffiti,...), ce mouvement a tout bouleversé dans notre manière de concevoir la production musicale, la danse ou l'art pictural. Le Hip-hop s'est également accompagné dès les premières heures d'une philosophie de l'émancipation tant par la réflexion que dans l'action si bien que le terme « activiste » n'aura jamais été autant utilisé que pour caractériser les acteurs de cette culture.

En 2024, la musique, la mode, l'image,... nous prouvent que les codes esthétiques du Hip-Hop sont omniprésents et ont largement influencé le développement et les mutations de ces champs artistiques si bien que l'on peut se demander si cette culture née en opposition à certains codes dominants ne s'est pas finalement transformée en « culture intégrée ».

J'ai rencontré Alain Garnier aux premières secondes des années 80. En ces temps reculés, nous étions tous deux immergés dans la culture « Rock'n'Roll », une ère préhistorique où il n'y avait pas encore de Hip-Hop en France. C'est également à cette époque qu'Alain effectuait ses premiers pas photographiques. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue depuis.

C'est donc finalement assez logiquement que nous nous sommes retrouvés en 1989 dans l'aventure autour de la compilation RAPATTITUDE et que j'ai suivi son travail sur la scène musicale Hip-Hop française au cours des années 90.

Je qualifierai Alain de « photographe de terrain », une sorte de « photographe de guerre de la culture », perpétuellement habité par l'obsession de la quête du regard le plus authentique possible. Au contraire de bon nombre de ses pairs, il a très peu publié de photos dans les magazines « officiels » en privilégiant l'exclusivité de son œuvre en direction des fanzines de passionnés, préférant l'activisme « underground » à la soumission au diktat capitalistique de l'industrie phonographique.

Après plus de 30 ans, son travail sur la scène Hip-Hop prend aujourd'hui tout son sens, d'une part par le témoignage qu'il constitue mais également par sa dimension patrimoniale.

 

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